Source : S.I.Lex sur http://scinfolex.wordpress.com/2009/12/27/filons-de-s-i-lex-15-le-releve-des-fouilles-de-la-semaine/
Un
billet du 27-12-2009, toujours excellent sur des thèmes mal couverts
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Du copyright anglosaxon au droit d’auteur à la française. Par
Françoise Benhamou. Rue89, 26/12/09
Une présentation concise et claire des différences qui séparent les deux grands systèmes de propriété intellectuelle dans le monde, articulée autour de la notion de droit moral. Françoise Benhamou montre cependant que la distinction entre Copyright et droit d’auteur est moins marquée que l’on ne pourrait penser, notamment en raison d’une certaine dérive “patrimoniale” du droit moral. Et de terminer sur cette conclusion :
A l’heure d’Internet, quand l’œuvre peut être déformée, revue, réappropriée sur les réseaux, le droit moral, confortable et vertueux, doit-il être conforté ou marginalisé ? Le moins qu’on puisse dire est que la réponse ne va pas de soi.
Billet eschatologique chez Narvic, qui soulève une question centrale : un droit “existe-t-il” encore lorsque le système n’est plus en mesure d’en assurer l’effectivité, à cause des évolutions technologiques ? Le droit d’auteur n’étant plus réellement applicable, ne faut-il pas renoncer à l’adapter aux nouvelles réalités numériques, pour passer à l’invention de modèles radicalement différents ? Difficile de répondre… Ce n’est peut-être pas un hasard si l’effectivité du droit d’auteur revient en force en ce moment par le biais des accords ACTA. Les rapports entre effectivité et existence du droit sont de plus très complexes. Les lois qui punissent l’homicide n’ont jamais empêché les meurtres et elles ont une valeur symbolique au delà de leur seule effectivité. Le droit relève du devoir être et non de l’être… bon, j’arrête là… je continuerai chez Narvic !
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